Femme, Trésor ténu
Tu es au coeur du miracle de la vie
Le berceau où s’éteignent nos souffrances et nos rouspetances
Tu es cette douce nuit qui nous parle
À voie de Prophète sublime et singulier
Tu es son air pur que nous respirons
Tu fais dissiper tes chagrins aux heures pénibles
Pour nous montrer avec courage la voie du bonheur et de l’honneur
Tu peins nos désirs sur ce mur d’espoir
Et tu brise la glace de la misère qui fait fondre le mal, chemin croisé des tendances
Ton silence parle à nos entrailles
Car il est rempli de messages divins
Ta parole nous guide
Dans ta voix est incrustée une lumière qui a rendu nos terres pratiquables et bénies
Tu as été la première à croire
Au sublime Envoyé de Dieu
Et à cause de ta foi inébranlable
Il s’est appuyé sur ton altruisme
Pour faire féconder dans les coeurs
La miséricorde du Seigneur
L’Exaltation à la mesure
Du rythme de la gloire céleste
Tu es l’hémicycle où nos voeux sont exaucés à l’unanimité
Tu es la veine jugulaire
Où circule la sève qui purifie notre sang
Tu es cette rue décorée
Aux mille flammes qui jaillissent de partout comme des colombes vissées à la paix
Tu nous dorlotes sous l’horloge des élégies taillées à la mesure de celui qui fut le premier à t’honorer sur les terres divines
Tu es ce fleuve paisible qui croise cette mer agitée
Tu es ce cordon qui les lie sans jamais les délier
Tu es le refuge de ce volcan éteint
Qui a décidé de quitter le tartan de l’excitation et de l’ébullition
Nous avons bu de ton précieux lait
Aux infinies matières saines
Chez le Seigneur il provient
Toujours en alerte pour nous couver
Telle une reine à la fine noblesse
Telle une mère qui perce la nuit
Pour bercer son nouveau né
Telle Mariam projetant son regard divin
Pour parler à Einsa, fils prodige, voie qui mène à Ahmad
Tu es le soleil au zénith
Où les nénuphars s’enchevêtrent
Pour parer à toute aridité
Tu es la minute éternelle remplie de bonheur
Qui a rendu nos vies merveilleuses
Tu es cette grâce qui a fait suinter
Dans nos parois, des rayons en forme de trapèzes dorés
Tu es le cercle des souverains
Ivres de foi
Et des fées qui conjuguent l’aube aux
nuits ténues
Ô femme
Tu es ce pont d’espoir qui relie
Le temps des humains au temps divin
Tu es la manifestation par excellence de la puissance divine
Tu es la dernière personne à observer le Meilleur des hommes voyager vers Dieu,
Son dernier voyage, le socle de toutes ses pérégrinations
Dans le Saint Coran
Le Seigneur te couve, ô femme
Car tu es son atelier sacré
Dans lequel Il développe
Tous ses majestueux talents d’illustre architecte
N’es-tu pas le témoin oculaire
De la première compilation du livre Saint, le Coran!
N’es-tu pas le socle de la Thora, et le bienfait de l’Evangile !
Tu es exceptionnelle, ô femme
Toi la fine perle précieuse
Qui a drainé la pureté vers les hauts lieux cachetés
Où s’agitent dans la discipline
Les fervents disciples
Qui rôdent dans les terres de l’ascetisme
Nous avons envie de te chanter, ô femme
Mais les mots à notre portée sont si faibles, si émaciés pour décrire tes Sublimes qualités
Nous avons envie de te chanter, ô femme
Car tu as rendu notre séjour sur terre
paradisiaque
Nous te remercions
Ô femme suave et brave
D’avoir compris que nous ne sommes
Devant toi que d’éternels enfants !
extrait des écrits de
Sheikh Alassane Sene « Tarée Yallah »