Dakarmidi – La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de L’Homme ( RADDHO), juge la déclaration du Premier ministre excessive. Le coordonnateur Sadikh Niasse estime que c’est une réponse trop généralisée qui met dans un même sac les organisations des droits de l’homme.
« C’est une réponse excessive par rapport aux organisations des droits de l’homme, qu’il veut confondre dans une même réponse, alors que le rapport d’Amnesty est un rapport précis, qui épingle l’Etat du Sénégal par rapport a un certain nombre de violations qui sont bien cités. Il fallait apporter une réponse » avance le coordonnateur ». » Ce n’est pas ce qu’on attend d’un Etat responsable. Le Pm a dépassé les limites. Il devrait s’en tenir de répondre aux accusations contenues dans le rapport d’Amnesty international et ne pas confondre toutes les organisations ».
Selon l’Obs, pour M.Niasse la déclaration du chef du gouvernement ne tient pas la route. « C’est trop facile de dire que ce sont tous des politiciens, ils sont mus par d’autres intérêts. Il fuit le débat en mettant toutes les organisations dans le même panier, assène le coordonnateur de la RADDHO. Pour lui, Boun Abdallah Dionne devait essayer de démonter les accusations cas par cas et non pas aller trop vite en besogne. « Ils nous qualifient de politiciens encagoulés pour dénaturer le travail des organisations, dévaloriser les organisations, alors que ce n’est pas ce qu’on attend d’eux » a t-il dénoncé.
Le coordonnateur de la RADDHO indique qu’un Etat responsable ne doit pas souffrir d’une allégation de violations de droits de l’homme, mais en prendre acte. » Même s’il faut nier les accusations, il faut les faire catégorie par catégorie, accusation par accusation et non pas dans une réponse généralisée, confondre toutes les organisations des droits de l’homme. Ce rapport n’est pas de la RADDHO ni de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme . N’empêche en tant que organisation des droits de l’homme, la RADDHO dit partager le même principe des droits de l’homme, de toutes les personnes quelque soient leur appartenance et leur origine.
« Sur la question de la dépénalisation de l’homosexualité, nous estimons qu’on dépénalise ce qui a été pénalisé » précise Sadikh Niasse. Il fait savoir que dans le code pénal, il n’est nullement cité l’homosexualité, on parle d’acte contre-nature.En outre, ils( les organisations des droits de l’homme) ne vont pas demander de dépénaliser ce qui n’est pas pénaliser, mais ils défendent les mêmes principes de défense et de promotion des droits de l’homme de tous les pays.
La rédaction