Dakarmidi – Le dossier islam est ouvert par le gouvernement français. » Nous travaillons à la structuration de l’islam de France et aussi à la manière de l’expliquer, ce qui est aussi extrêmement important » a déclaré le président de la république Emmanuel Macron, dans une interview publiée ce dimanche 11 février par le journal JDD. Une ouverture de la boîte à pandores et une perte de temps manifeste, car la France connait ses priorités, que sont les inégalités et segregations engendrées par l’islamophobie et le racisme, et elle doit y remédier pour trouver la quiétude.
D’abord, pour comprendre ce que peut ressentir une partie des populations de « deuxième ou troisième génération » en France, souvenons-nous que peu de sociétés ont été aussi longtemps façonnées par un État, dans la mesure où les lois de la République avaient aboli les corps intermédiaires associés à la monarchie. L’État s’est construit en opposition à eux, il a cherché à les contrôler. Il n’a accordé aucune légitimité ni aucun droit aux associations exhibant leur identité ethnique, raciale ou religieuse. Ensuite, La centralité, la continuité et l’identité unitaire de l’État-nation n’ont pas été remises en question et le communautarisme a été diabolisé.
La Constitution française interdit la reconnaissance de minorités au sein d’une société une et indivisible, et l’absence de statistiques sur les « deuxièmes générations » (hormis l’étude dirigée par Michèle Tribalat et publiée en 1995) renforce l’identité fictive de la France et de son idéologie organique dominante. Le terme même d’intégration cache des idées assimilationnistes et l’idée d’accorder aux musulmans français des jours chômés pour célébrer leurs fêtes religieuses n’est pas encore acceptée par les institutions, toujours en retard sur les évolutions.
La France refuse de signer conventions ou traités mentionnant le terme minorité. L’approche universaliste préconisée par un traitement égalitaire des individus a révélé ses carences. Le développement de l’intolérance relative à l’altérité, la présence active du Front National, l’exclusion et le développement du communautarisme dans les quartiers relégués en apportent la preuve au quotidien. Ceux qui veulent remodeler ou réorganiser la marche de l’islam en France, resteront longtemps, à jouer avec leurs temps. Le jour que l’hexagone arrivera à garantir à tous ses citoyens, l’égalité de chance, sans exception, de race et de provenance.
En ce moment le problème de l’islam ne se posera pas. En ce moment, touts les maux disparaîtront sans exception, le terrorisme avec toutes ses couleurs, et la violence dans les cités n’auront pas leurs raisons d’être. Le monde s’occupera du développement, rien d’aut